dimanche 7 mai 2017

10km Rahal à Casablanca ou le plaisir de servir de mentor

Une passion fait partie du club très fermé des choses qui deviennent plus grandes quand elles se partagent.



Aujourd'hui une course particulière, fraternelle dans laquelle un ami de longue date (plus de 20 ans) m'a fait l'extrême honneur de me désigner comme son meneur pour atteindre son objectif sur 10 kilomètres. Courir pour soi, pour se dépasser, pour atteindre un objectif, pour améliorer un record personnel est une chose que j'apprécie énormément. Et cela que la course soit un marathon, un semi-marathon, un 10 kilomètres, un trail ou un triathlon. Tout plaisir est bon à prendre. Courir en groupe avec des amis partageant la même passion rend la course encore plus belle, propice à un plus grand dépassement de soi, propice à des fou-rires, propice à construire des souvenirs indélébiles.

Mais courir avec un groupe d'amis qui s'appuient sur vous pour atteindre un objectif est d'une gratification que je ne saurais décrire. Le plaisir est décuplé; participer au dépassement de soi d'un ami apprécié est une toute autre histoire.
Je suis un coureur sans prétention .... alors se voir accorder la place de meneur me flatte énormément et rend cette passion pour la course encore plus belle.
On décrit souvent naïvement avec un sourire en coin "l'esprit d'entraide" des coureurs. C'est un véritable esprit, une véritable attitude, une vraie façon d'agir.
Encore merci, mon ami, d'avoir pensé à moi, merci de m'avoir fait cet honneur. Je suis ravi d'avoir été là pour assister à ton exploit. Nos sourires à l'arrivée en disaient long. Longue vie à notre amitié. Et j'espère partager encore avec toi de nombreuses courses et de nombreux exploits.  

Le départ de la course fut mouvementé et la cohue de début de course nous a quelque peu retardé à atteindre l'allure que nous visions. Le 1er kilomètre, relativement plat, s'est principalement caractérisé par des zigzags entre les coureurs nous poussant à chercher un plus grand espace pour dérouler notre course à l'allure visée. J'ai, honnêtement, passé ce 1er kilomètre à regarder autour de moi, à calibrer mon allure, à essayer de former un seul corps avec mon ami afin de nous lancer comme un seul homme dans la réalisation de notre objectif. J'étais aussi excité que fébrile, aussi stressé que ému.

1 kilomètre et demi .... la machine est lancée .... l'allure se stabilise .... le groupe est plus harmonieux ... les coureurs de notre groupe ne se surveillent plus .... l'échauffement est derrière nous ... nous fonçons tête baissée sans réfléchir, sans douter vers notre but. A partir de ce moment là, je veux y croire, j'y crois et le poids de l'honneur que l'on m'a fait commence à céder la place à une détermination sans faille.

2ème kilomètre, 1er ravitaillement, 3ème kilomètre, notre allure augmente, nous sommes au-dessus de l'objectif initialement visé. Toute seconde gagnée est bonne à prendre, une légère descente au niveau du parcours booste notre allure, booste notre volonté et à notre modeste allure, nous nous sentons pousser des ailes. le 3ème kilomètre se termine dans l'euphorie.

Le 4ème kilomètre pointe son nez .... Nous avalons ce kilomètre sans coup férir. Et à repenser à la course, c'est le kilomètre que j'ai le moins senti. Il est passé sans vraiment que je puisse m'en rendre compte. Nos échanges de paroles deviennent plus rares. Seuls nos regards se croisent. Je n'ai plus que mes pensées et mes émotions pour ressentir la course. J'ai souvent regardé ma montre durant ce kilomètre me concentrant sur l'allure oubliant le temps. 

Le parcours est soudain plus étroit, la colonne des coureurs est d'un coup plus dense ... Je regarde au loin pour voir si il y a plus d'espace pour courir et j'ai la joie de comprendre que c'est la balise d'enregistrement des temps de passage de mi-parcours. Un large sourire parcours mon visage et je n'arrive pas à m'empêcher de l'annoncer à mes collègues d'équipée ... Je regarde ma montre; nous sommes largement dans l'objectif. Je bombe le torse et je demande tout le monde de garder le rythme et d'économiser nos énergies : le principal obstacle du parcours est au prochain kilomètre.

L'objectif est à bout de bras; l'objectif nous tend les bras .... nous y croyons mais nous n'en soufflons mot. Je préfère penser à la côte qui nous attend. Une longue ligne droite pointant vers le ciel s'offre à nous. Il faut coûte que coûte tenir l'allure. Les grimaces se dessinent sur les visages; les soufflent deviennent plus courts. Je préfère rappeler à notre groupe qu'après la côte une belle descente nous attend. Ça sera autant une occasion pour relâcher les muscles, que pour récupérer de précieuses secondes que cette satanée côte nous aura arraché.

L'allure a baissé en fin de côte mais rien de dramatique. Nous avons avalé la côte et nous entamons à vive allure la descente. Je deviens plus prolixe, j'essaye de pousser la machine dans ses derniers taquets. Nous sommes en passe de réussir notre pari. Nous sommes quasiment au 7ème kilomètre.

Dernier ravitaillement. il reste 2 kilomètres et demi. Un long faux-plat sinueux nous sépare de l'arrivée. Je tourne la tête légèrement vers la gauche : l'arche d'arrivée est visible au loin. L'allure est toujours au-dessus de l'allure prévue mais la chaleur et la fin de parcours nous oblige à réduire notre allure. Il faut tenir. Il faut tenir. J'ai soudain peur. Mais je me rassure. Nous repartons, nous tenons en ligne de mire un coureur le transformant en ultime obstacle : il faut le rattraper. Il faut le rattraper afin de tenir le rythme.

Le 8ème kilomètre est largement entamé. Je regarde ma montre. Je sais, à ce moment précis, à 1400 mètres de l'arrivée, que le pari est gagné. J'en veux plus. Nous continuons à pousser, à nous haranguer pour repousser le plus loin possible notre objectif.

Dernière ligne droite. Nous passons du bitume à un carrelage plus doux. L'arrivée est debout devant nous. Le tapis d'arrivée est là pour nous accueillir. Il faut continuer à accélérer. La ligne d'arrivée est franchie .... Nous avons largement mieux fait que notre objectif prévu. Accolades, félicitations, la course est finie .... Que du bonheur.

Merci mon ami de m'avoir permis de vivre ce moment avec toi. Merci d'avoir pensé à moi. à la prochaine.




Mes coups de coeur
L'organisation fut globalement bonne. Les ravitaillements étaient, à mon sens, suffisants. L'ambiance de la course était agréable.
Le parcours est intéressant, étant même propice à de bons temps pour ceux qui en veulent.
Le parcours était bien balisé au niveau de la circulation : assez peu de traversées de véhicules sur le parcours (quelques coups de klaxon seulement).
Le sas d'arrivée était très bien organisé, suffisamment long et très fluide.

Mes coups de gueule
Le départ était assez mal organisé et l'aire de départ n'était pas du tout préparée : trop de véhicules, barrières métalliques mal posées.
Le départ tardif à 9h30 nous a fait courir sous un soleil assez dur en fin de course. Nous sommes quand même au mois de mai. Ce départ tardif nous a poussé à respirer les gaz d'échappement des voitures qui circulaient le long du parcours. Un départ plus tôt nous aurait fait courir à un moment où les automobilistes casablancais sont encore à la maison.

Ma recommandation
Cette course est sympathique et à faire à Casablanca.
Pour ceux qui veulent améliorer leur temps sur 10 kilomètres, le parcours est assez bon mais il faut cependant partir avec les premiers pour éviter la cohue. Il n'y pas de départ en sas. 

1 commentaire:

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