mercredi 7 mars 2018

En route pour le Marathon de Barcelone 2018

42.195 kilomètres de bitume, de pavés inégaux, de souterrains urbains et de trottoirs.
42.195 kilomètres de béton tout le long du parcours.
42.195 kilomètres tout seul.
42.195 kilomètres à attendre une arche et un médaille.
42.195 kilomètres à attendre une délivrance d'une souffrance que je me suis moi-même infligée.


 
A chaque fois je me bats contre moi-même, contre ma montre, contre mes jambes, contre mon corps. Je me bats contre mon ego en fait. Et à chaque marathon, mon ego se fait plus petit.

Pendant les 30 derniers kilomètres, je me pose la question de ce que je fais là. Cela fait cliché mais c'est vrai.
 
Mais bon. M'y voici encore une fois. J'ai cédé à la tentation. Je vais aller fouler le bitume catalan en toute âme et conscience pendant 42.195 kilomètres. Après Amsterdam, Paris et Munich, je suis sur le perron de mon 4ème marathon à Barcelone. Et l'excitation est toujours là. Rien n'arrivera à émousser ma détermination.
 
Et que dire de la joyeuse troupe avec laquelle je vais faire ce périple  que, déjà, j'entrevois plaisant? Ma cohorte d'amis-coureurs est, cette fois-ci, impressionnante autant par son nombre que sa qualité. Je pars avec un guerrier qui a plus de 30 marathon au compteur. Je voyage avec un battant qui entame sa 2ème dizaine de marathon. Je cours avec une champion et une championne qui refont ce marathon pour la 2ème fois. Je vais prendre le départ avec un irréductible qui aura fait le semi-marathon de Paris une semaine auparavant. Je vais me faire devancer par des amis aux temps impressionnants sur marathon. Je vais battre la cadence avec des amis qui améliorent leur temps à chaque marathon.
 
Mais la plus belle des choses cette fois-ci, ce sont tous les runners qui vont défier les 42.195 kilomètres pour la 1ère fois. Je suis un peu jaloux. Cette sensation du 1er marathon est assez spéciale. Elle fait froid dans le dos et en même temps fait briller les yeux de bonheur et d'émotion.
 
Et puis la question fatale me taraude .... Suis-je prêt? Fera-t-il beau? Le parcours est-il facile? L'ambiance sera-t-elle chaleureuse ? Je ne cherche plus à y répondre. Je me délecte juste de ces jours précédents le marathon tel un enfant qui attend le jour de son anniversaire impatient de recevoir son cadeau, impatient de déballer son cadeau.


 
J'y crois. Et mieux encore, je crois en moi. Je veux y être. Je veux prendre du plaisir. Je veux ma dose d'adrénaline de départ, je veux ma dose d'émotions à l'arrivée. Je rêve tout haut de mon arrivée. Je l'espère belle. J'imagine d'ici les tapes dans les mains, les accolades et les yeux rougis par l'émotion. Je veux y croire. J'y crois.
 
Alors forçons-nous, amis Runners de Dar Bouazza d'y croire ensemble. Puisons notre force dans les encouragements de ceux qui nous aiment et que nous aimons. Transformons notre douleur en dépassement de soi. A chaque doute pendant le parcours de Barcelone, pensons à nos enfants qui nous voient comme leurs héros.
 
Alors en selle. Accrochons fièrement notre dossard.
Soyons fous. Soyons ambitieux. Défions ces 42.195 kilomètres. Un à un nous abattrons les kilomètres, une à une nous avalerons les rues de Barcelone.
 
Nous nous sommes préparés avec cœur et véhémence. Nous avons mis le meilleur de nous-même dans cette préparation. La dernière chose qui reste à faire est de bien charger vos montres avant de prendre le départ.
 
Allez groupe! Mettons littéralement Barcelone à nos pieds ....
 

2 commentaires:

  1. Nathalie Deslauriers16 mars 2018 à 19:52

    Belle façon de décrire la préparation mentale et physique à un marathon. Tu arrives à bien nous transmettre l'émotion. Bon courage et bon "boost" d'adrénaline. Voici une tape d'encouragement dans le dos �� ��

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