Pensées madrilènes et hommage à mon père

Durable, sincère, simple, agréable. Une réelle amitié finalement. Nous nous sommes croisés au détour d’une fin d’été; période où en général les amitiés estivales se délient. Mais nous avons réussi à faire traverser à notre amitié un automne sec et un hiver froid. Pour finalement, nous retrouver à Madrid en plein printemps. Saison où éclosent les plus belles choses.

Un groupe magnifique.

Je m’y sens bien. Je crois que les autres ici. Nous avons réussi à fédérer la bonne humeur et le meilleur de 10 personnes autour d’une chose simple et durable : l’amitié. Nous avons partagé des rires, nous avons partagé de bons moments, nous avons partagé la souffrance de la course, nous avons partagé le bonheur de franchir une ligne d’arrivée, nous nous sommes assis autour de la même table simplement, amicalement. Nous nous sommes mutuellement encouragés, nous nous sommes mutuellement motivés. Nous avons même porté avec nous l’image de ceux qui n’ont pas couru, qui étaient là pour renforcer encore plus cette amitié.

Cela m’a transporté durant mon périple dominical et madrilène. J’étais fier de vous retrouver toutes et tous à la fin de ce que certains voient comme un calvaire et que désormais j’apprécie de plus en plus et que personnellement je considère comme un lien fort et durable avec vous.

Quatre jours cela peut-être court ou extrêmement long. Pour ma part ce fut court, trop court même. Mais ce fut intense, sans relâche, adorable. En même temps, nous avons tellement partagé d’émotions que mon entendement se refuse à croire que nous n’avons passé que 4 jours. Vous découvrir au travers un voyage fut réellement une belle aventure pour nous.

Nous avons commencé, il n’y pas si longtemps de cela, à courir 30 minutes ensemble, puis 1 heure, voire 1 heure et demi. Puis nous avons franchi le pas et nous avons pris un café ou un thé ensemble. Nous avons poussé l’audace jusqu’à partager un bon repas. Pousser plus loin, voyager ensemble et vivre en communion pendant 4 jours  peut sembler de prime abord facile. Mais ça ne l’est jamais.  Le pari est souvent risqué et nous avons gagné notre pari.

Et puis il y a ceux qui n’étaient pas présents et qui finalement ont débarqué dans la course de la plus belle des manière. Je me serai attendu à tout sauf au fait que 20 personnes nous encouragent de toutes leurs forces pendant plusieurs heures en sachant pertinemment que nous étions dans l’incapacité de suivre leurs encouragements. Ils y ont mis toute leur énergie, toute leur bonne humeur, toute leur amitié. Les lire a été aussi agréable que la course elle-même. J’ai lu, relu puis relu encore une fois tous ces messages d'encouragement et de soutien. Ils m’ont fait revivre la course une deuxième fois, m’ont permis de me remémorer des moments difficiles et d’autres plus plaisants.

J’aime de plus en plus courir. J’aime de plus en plus courir avec vous. Je croise les doigts pour que nous puissions continuer à le faire longtemps, très longtemps. J’espère cette amitié durable. Prenons-en soin. Faisons la grandir. Protégeons-la comme si nous protégions une petite flamme face au vent. Elle apporte de la douceur à la vie. Elle est simple, réconfortante mais elle restera toujours aussi fragile qu’un papillon en fin d’été. Cela ne tient qu’à nous de lui refaire traverser toutes les saisons chaque année.

Pour toi Papa.

Et puis, à titre purement personnel, un semi-marathon pour rendre hommage à mon père qui nous a quitté de façon soudaine et inattendue. Son image, son esprit, ses pensées m'ont accompagné durant toute la course, de la ligne de départ à la ligne d'arrivée du semi-marathon. Merci Papa ... Tu es avec moi pour toujours. Encore merci.