mercredi 22 janvier 2020

Il y a 30 ans au semi-marathon de Marrakech

C’était il y a 30 ans, c’était au siècle dernier, c’était en 1990. J’avais 15 ans, j’étais encore jeune, l’esprit léger, le cœur tendre et les rêves plein la tête. C’était une époque où adolescence rimait encore avec insouciance, et jeunesse avec allégresse. C’était à Marrakech, ville chère à mon cœur, ville quasiment millénaire.

Je portais encore un cartable et c’est accoutré de cet apparat scolaire que je suis allé fièrement m’inscrire à mon premier semi-marathon de Marrakech en 1990, premier semi-marathon de ma vie. Je me souviens encore de mon état d’excitation. Nous étions 3 camarades d’école qui avaient décidé de franchir le pas, de s’aligner sur la moitié de la mythique distance. Il m’a fallu une autorisation parentale pour décrocher le fameux sésame. Il a fallu convaincre mes parents pour aller fouler et taquiner le bitume de la ville ocre, pour aller au devant de mon premier défi sportif, pour aller courir le long de cette muraille maintenant mondialement connue.

Outre l’excitation, la fierté de faire partie de la famille des coureurs de fond et la joie d’être sur une ligne de départ avec des marathoniens, mes souvenirs restent vagues après toutes ces années. Quelques bribes sont néanmoins toujours présentes. Le départ donné sur la place Jamaa-El-Fna par un matin frais face à la Koutoubia, célèbre et vénérable dame qui veille sur Marrakech depuis des siècles, est inoubliable. La course, le long des principales avenues de Marrakech, encore petite ville de province où tout se faisait à pied, la traversée des jardins de l’Agdal et l’arrivée en apothéose en plein cœur de la mythique palmeraie sont les quelques souvenirs à jamais gravés dans mon esprit.

Beaucoup de choses sont arrivées, beaucoup de choses ont changées mais je suis finalement revenu à la course à pieds. Alors 30 ans plus tard me revoilà sur la ligne de départ du semi-marathon de Marrakech en 2020, toujours avec autant de plaisir, toujours avec autant de fierté, toujours avec autant d’excitation.

Et ma participation de cette année sera spéciale, comme une sorte de passage de flambeau. Je vais avoir l’honneur, la fierté, le plaisir d’accompagner mon grand garçon qui, comme moi en 1990, aura 15 ans pour son premier semi-marathon. J’ai plus que hâte à notre future pérégrination familiale et marrakchie!!

Et pour, modestement, reprendre une célèbre citation de Karl Marx, l’histoire ne se répète certainement pas mais elle bégaye certaines fois.

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