vendredi 24 septembre 2021

Road to Berlin!

C’était une autre époque, c’était une autre vie, c’était l’insouciance, c’était la liberté, c’était quand il était encore possible de se projeter sur le long terme, c’était le printemps tout le temps. Une pandémie est passée par là, et plusieurs vagues ont réussi à balayer quantités de nos espérances. Nos habitudes ont changé, les plus solides de nos certitudes ont été ébranlées, la plus simple de nos décisions devenait un défi.

vendredi 21 mai 2021

Ma moitié, tu me manques.

Nous étions ensemble depuis si longtemps. Nous nous sommes étreints tant de fois. Tu m'as accompagné plus de fois que ma mémoire ne peut retenir. Je t'ai, à chaque fois, porté, avec joie, avec fierté, avec ambition, avec humilité, avec force et avec courage. Je t'ai fait don de mon corps et en échange tu as su me mettre en avant, tu m'as appris l'abnégation.

mercredi 22 janvier 2020

Il y a 30 ans au semi-marathon de Marrakech

C’était il y a 30 ans, c’était au siècle dernier, c’était en 1990. J’avais 15 ans, j’étais encore jeune, l’esprit léger, le cœur tendre et les rêves plein la tête. C’était une époque où adolescence rimait encore avec insouciance, et jeunesse avec allégresse. C’était à Marrakech, ville chère à mon cœur, ville quasiment millénaire.

Je portais encore un cartable et c’est accoutré de cet apparat scolaire que je suis allé fièrement m’inscrire à mon premier semi-marathon de Marrakech en 1990, premier semi-marathon de ma vie. Je me souviens encore de mon état d’excitation. Nous étions 3 camarades d’école qui avaient décidé de franchir le pas, de s’aligner sur la moitié de la mythique distance. Il m’a fallu une autorisation parentale pour décrocher le fameux sésame. Il a fallu convaincre mes parents pour aller fouler et taquiner le bitume de la ville ocre, pour aller au devant de mon premier défi sportif, pour aller courir le long de cette muraille maintenant mondialement connue.

dimanche 15 décembre 2019

Marathon de Malaga ou la balade andalouse


C’était mon huitième marathon, mon huitième 42.195km, ma huitième fierté de coureur amateur. Je me suis donné autant que j’ai pu, je me suis lancé au mieux de mes capacités. J’ai eu quelques moments de doutes, quelques douleurs, j’ai fait quelques grimaces mais jamais je n’ai baissé les bras, jamais je n’ai laissé le désespoir m’envahir. Finir en souriant était mon unique option, mon but ultime, ma façon de remercier la vie de m’offrir de si beaux moments. Et puis les mains tendues de mes amis et les encouragements anonymes sur les derniers kilomètres menant à l’arrivée sont autant de raisons d’aller fièrement au bout.

mercredi 7 mars 2018

En route pour le Marathon de Barcelone 2018

42.195 kilomètres de bitume, de pavés inégaux, de souterrains urbains et de trottoirs.
42.195 kilomètres de béton tout le long du parcours.
42.195 kilomètres tout seul.
42.195 kilomètres à attendre une arche et un médaille.
42.195 kilomètres à attendre une délivrance d'une souffrance que je me suis moi-même infligée.


 
A chaque fois je me bats contre moi-même, contre ma montre, contre mes jambes, contre mon corps. Je me bats contre mon ego en fait. Et à chaque marathon, mon ego se fait plus petit.

samedi 20 janvier 2018

Semi-Marathon de Marrakech 2016 ou l'absence de Papa


Cela fait 2 ans que mon père est parti. Il me manque terriblement.

Il faisait beau ce matin du dernier dimanche de janvier. Le soleil brillait fort, le ciel était bleu mais mon cœur était encore lourd et de noirs nuages planaient encore au-dessus de lui. J'ai couru, avec mon frère, le semi-marathon de Marrakech le cœur lourd mais en pensant en permanence à lui. Je suis passé par des endroits qui nous étaient

mardi 30 mai 2017

Trail des Cèdres - La 3ème étape de 20km ou la vengeance du corps

Je l'ai eu!!
La nuit fut interminable, entrecoupée, hachée, douloureuse et parfois angoissante. La révolte de mon corps a duré une bonne partie de la nuit. Je me réveillais souvent quasiment toutes les heures avec un gargouillis gastrique indescriptible qui n'augurait rien de bon, qui me faisait grimacer, qui me faisait sursauter à chaque fois.
Mes cuisses aussi faisaient de la résistance : elles étaient dures comme de l'acier, les crampes refusaient de me lâcher, les crampes refusaient de partir. Je m'attendais aux crampes car c'était la 1ère fois que je cumulais autant de kilomètres en 2 jours mais je m'attendais pas aux crampes gastriques. Je me forçais presque à chaque fois à me rendormir espérant un improbable sommeil réparateur.


Ma nuit fut courte, trop courte. J'aurais tellement voulu avoir quelques heures de plus pour me remettre. Malgré tout, ses sentiments étaient confus : j'étais en même temps heureux de démarrer au plus tôt pour en finir avec la course et tellement désireux de reporter le dernier départ au plus tard possible pour avoir un peu plus de répit. Mon ventre m'inquiétait. Mon corps et ma tête étaient complètement dissociés : le premier disait non à la course et la seconde répondait oui à l'effort.